E C R I T S

planete-ecrit@uncertainunivers.net



Une rognure de trop

J’avais rendez-vous avec Martine, à 14 heures.
Je me suis bichonné.
Luisant comme un sou neuf, disait-on dans l’ancien temps. Encore fallait-il avoir un sou, et neuf.
Mais les sous ne m’intéressent guerre, qu’ils soient neuf ou pas. Ma cervelle friponne était par contre fortement attirée par les dessous, aujourd’hui, par les dessous de Martine.
Après m’être lavé et récuré, rasé, pomponné ; Après avoir ausculté les poils de mon nez, sans poil dans la main, je me trouvai au poil.
Peut-être étais je partial, mais il me semblait que la glace renvoyée l’image d’un homme vigoureux, sain et à l’œil vif et intelligent. Mon esprit retord me disait qu’il était curieux qu’un homme change en une heure, mais pour une fois, basta......


La vie des bêtes - aujourd'hui, l'alouette

L’alouette est un oiseau, un bel oiseau, c’est connu.
Ce que l’on sait moins, c’est que cet oiseau que l’on imagine volontiers volant à travers champs et forêts, habite plutôt la ville. C’est un oiseau assez urbain en somme. Ce qu’il faut savoir également, est que l’alouette est le nom femelle de son espèce. L’alouer en étant le nom masculin.
La parade du mâle, afin d’attirer une femelle, sinon plusieurs, est particulièrement spectaculaire et unique en son genre.
Si vous y prêtez un minimum d’attention, vous ne pouvez pas la manquer. Promenez vous dans une ville, n’importe laquelle, l’alouer s’adapte à tout les climats, alors, que ce soit en l’air, dans les étages des bâtiments, au coin d’une rue, au rez-de-chaussée, alors vous ne raterez pas la parade de l’alouer.
Il exhibe une pancarte bien voyante, avec son état.
Son état étant d’être alouer, il écrit : Alouer ! Bien sûr................


Un homme à la mer

Il n’y a pas trop de vent ce soir, mais il fait plus froid. Enfin, je crois. J’aimerais bien avoir cet appareil dont parle le livre, qui sert à savoir s’il fait froids ou pas ; J’aimerais bien savoir à quoi ressemble un appareil comme ça.
Mais bon, ce soir il doit faire froid, car j’ai froid.
Il faudrait rajouter du bois dans le feu, mais je ne sais pas si papa le sait, peut-être veut-il économiser le bois, mais peut-être que non, je ne sais pas.
Je regarde mon père, par-dessus le feu qui est à nos pieds, il a le regard absent, comme souvent.
Ma petite sœur, tremblante, qui se blottie doucement contre moi, me décide.....


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